Un tribunal de la province de Namangan a condamné à deux ans de prison un citoyen ouzbek de 55 ans qui avait signé un contrat avec le ministère russe de la Défense, annonce Podrobno.uz en se référant à une copie du jugement.
Selon les pièces du dossier, en juin 2023, l’homme s’est rendu en Russie pour y travailler, avec l’intention d’obtenir un permis de travail. Cependant, on lui a proposé de signer un contrat avec le ministère de la Défense de la Fédération de Russie, en lui promettant en échange la citoyenneté russe et un emploi légal. En juillet 2023, il a signé un contrat d’un an et a été envoyé sur son lieu de service.
Dans la région de Belgorod, il a servi sous l’indicatif « Ded » (Grand-père), s’occupant de la réparation de matériel militaire. Les documents judiciaires indiquent qu’il n’a pas été envoyé sur la ligne de front. Pendant son service, il a reçu une prime unique de 700 000 roubles (environ 7200€), ainsi qu’une solde mensuelle. En mai 2024, il a été réformé pour raisons de santé, après quoi il est retourné à son lieu de résidence permanent en Ouzbékistan, où il a ensuite été traduit en justice.
Au cours de l’enquête, l’homme a reconnu sa culpabilité. Il a expliqué qu’il avait accepté le contrat uniquement pour des raisons pécuniaires.
Le tribunal a estimé qu’il a été prouvé que l’accusé s’était engagé volontairement dans l’armée étrangère et avait participé à un conflit armé. Il a été reconnu coupable en vertu de l’article 154 (« Mercenariat ») du Code pénal de l’Ouzbékistan.
ℹ️ Plusieurs autres cas de condamnation d’Ouzbeks en vertu de l’article 154 ont déjà été rendus publics. Par exemple, un homme de 32 ans originaire de la province de Boukhara, qui avait auparavant obtenu la nationalité russe, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir participé à des combats dans la région de Lougansk. La même peine a été prononcée à l’encontre d’un habitant de la province de Fergana, âgé de 22 ans, qui, alors qu’il était étudiant dans une université moscovite, avait été arrêté pour violation des règles de séjour sur le territoire et s’était vu proposer de s’engager dans l’armée plutôt que d’être expulsé. Il a participé aux combats à Lougansk et Donetsk, puis est retourné dans son pays natal, où il a été condamné. La peine de cinq ans d’emprisonnement a été requalifiée en peine avec sursis assortie d’une période probatoire de trois ans.
