Les autorités du Tadjikistan ont rapatrié plus de quatre mille étudiants qui étudiaient à l’étranger. La raison de ces mesures réside dans les risques que les jeunes puissent rejoindre des organisations terroristes internationales, a déclaré le président du Comité d'État pour la Sécurité Nationale (GKNB) de la république, Saïmoumine Yatimov, rapporte l’agence TASS.
Cependant, lors de son intervention à la conférence de la Communauté des États indépendants (CEI) sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, qui se tient à Douchanbé, le chef des services spéciaux n’a pas précisé sur quelle période portaient ces statistiques concernant les étudiants rapatriés.
Yatimov a souligné que les étudiants étaient la cible du recrutement d’organisations terroristes et d’établissements d’enseignement religieux étrangers.
Le directeur du GKNB a attiré l’attention de ses collègues sur les menaces à la sécurité pour les pays de la CEI provenant de la Syrie. Selon ses informations, de nombreux ressortissants d’Asie centrale font partie des groupes extrémistes actifs sur place, où ils perfectionnent leur expérience de combat dans les conflits armés. C’est pourquoi le Tadjikistan prend des mesures pour contrer ces défis et menaces, a ajouté Yatimov.
Il a également déclaré que les travailleurs migrants restent un groupe vulnérable au recrutement par des organisations terroristes. Comme l’a noté l’officier, aujourd’hui, les cellules extrémistes s’activent pour déstabiliser la situation dans les pays de la Communauté.
« Ces dernières années, les organisations terroristes internationales forment des cellules dormantes sur le territoire des États de la région. Le recrutement s’effectue principalement parmi les travailleurs migrants, en tant que couche de population la plus vulnérable, en exploitant la mentalité régionale pour diffuser une idéologie radicale et politiser l’islam », a expliqué Yatimov.
ℹ️ La troisième conférence de la CEI sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme à Douchanbé est organisée par le GKNB du Tadjikistan et le Centre antiterroriste de la CEI. Y participent des représentants de 11 États de la Communauté et des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), ainsi que des structures internationales, notamment l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le secrétariat de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).