La Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la Banque européenne d’investissement prendront part au financement du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Kambar-Ata n°1. Un protocole d’accord entre ces organisations et les ministères de l’Énergie du Kazakhstan, du Kirghizistan et de l’Ouzbékistan a été signé à Bruxelles, rapporte le service de presse du département ouzbek.
Comme l’a précisé le ministère de l’Énergie, la conclusion des accords a eu lieu dans le cadre du forum Global Gateway, auquel ont participé des dirigeants d’institutions financières internationales et des personnalités politiques éminentes, notamment le commissaire européen à la coopération internationale Jozef Síkela.
Le programme de l’événement comprenait également un « Dialogue de partenariat en Asie centrale », organisé par la Société allemande pour la coopération internationale. Outre les représentants du Kazakhstan, du Kirghizistan et de l’Ouzbékistan, des employés des ministères compétents du Tadjikistan et du Turkménistan ont participé aux discussions sur le développement du secteur énergétique de la région.
Dans le cadre du forum Global Gateway, l’Union européenne a organisé une session sur le thème « Renforcer le potentiel hydroélectrique en Asie centrale ». Les experts ont souligné l’importance des grands projets transfrontaliers – les centrales hydroélectriques de Rogun et de Kambar-Ata. La mise en œuvre de ces initiatives, a-t-on souligné, est cruciale pour renforcer la sécurité énergétique de la région, l’utilisation rationnelle des ressources en eau et le soutien à une agriculture durable.
Le ministère ouzbek de l'Énergie a présenté les spécifications techniques du projet de barrage hydroélectrique Kambar-Ata n°1. Celui-ci comprendra la mise en service d'un réservoir d'une capacité de 5,4 milliards de mètres cubes et d'une centrale d'une puissance de 1 860 MW, permettrant de produire en moyenne 5,6 milliards de kilowattheures d’électricité par an sur le site.
En avril 2024, les autorités du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Kirghizistan se sont entendues pour construire conjointement la centrale hydroélectrique de Kambar-Ata n°1 sur la rivière Naryn.
Plus tard, il a été rapporté que le coût de l’installation, qui sera située sur le territoire du Kirghizistan, dépasserait 4 milliards de dollars selon les estimations des experts de cette république. Les fonds pour la construction du barrage seront fournis par les signataires de l’accord, une partie des coûts étant couverte par des prêts et des subventions de banques et d’institutions financières internationales.
ℹ️ Les projets des centrales hydroélectriques de Kambar-Ata n°1 et n°2 sur la rivière Naryn ont été approuvés en 1988, à l’époque de l’Union soviétique. La construction a commencé la même année, mais a été suspendue en 1994 en raison d’un manque de financement. À cette époque, 25 % des travaux étaient achevés.
En 2008, la construction de la centrale n°2 avait repris avec l’aide de la Russie, pour un projet estimé à 2 milliards de dollars US. Deux ans plus tard, la première unité hydroélectrique a été mise en service. Cependant, la coopération avec la Russie s’est enlisée quand Bichkek a été accusé d’avoir détourné 450 millions de dollars US alloués dans le cadre de l’accord.
En 2012, un accord a été conclu avec la société « RusHydro » pour qu’elle achève la construction des deux centrales, mais quelques années plus tard, le gouvernement kirghize a initié la résiliation de ce contrat.